Comment éclairer « expliquer » cette œuvre difficile autrement qu’en essayant de reconstituer la démarche souvent spirituelle, dans sa vérité plus émouvante que les efforts déployés pour singer une réalité occultée par un surcroit d‘imaginaire qui nous empêche de croire à leur réalité sans pour autant nous permettre de les rêver.
On y découvre parfois une vérité cachée : celle du mythe, ce mythe qui se plait à jouer avec l’équivoque et qui dévoile l’expression réfléchissante du peintre jamais satisfait.
Ces heures apaisées, presque charnelles, ou l’âme pérégrine dans la plainte mystérieuse et ouatée du jour ! elles rendent visible l’invisible alors que surgit un être nouveau nous livrant l’essence de son art tout en dialoguant avec la grande poésie ;
L’œuvre achevée après avoir été modelée trouve son équilibre et le message peut alors être partagé. Il cesse enfin de reproduire pour rendre visible ; Cette transmutation, loin d’assouvir l’art à l’esprit, rend cet esprit lui-même à sa vocation d’objet d’art par l’ascèse du dépouillement et par refus de ce qui aurait pu n’apparaitre que comme l’expression d’une volonté de faire voir et d’impressionner.
Ni hermétique, ni mythologique car le mythe trahit toujours l’insatisfaction d’un désir, l’œuvre peinte de Florent GASSER, souvent incomprise ne nous laisse que très rarement indifférent, et quand c’est possible installe une relation durable avec l’interlocuteur, à condition que celui-ci accepte ;
Jean-Claude Henry
Graveur et peintre plusieurs fois primé
Si il y a là, sur la toile, tous les éléments pour un véritable champ
de bataille, a aucun moment pourtant, celle-ci n’est gagnée par le
chaos.L’artiste agit ici en maitre d’œuvre. Tout est dans la liberté du geste et dans sa détermination.
Les forces contraires semblent alors maitrisées et mises en valeur, obligées de coexister.
Il y a quelque chose de dansé dans la peinture de Florent Gasser inspiré
de son énergie physique souple, ronde, mobile mais sereine. Une qualité
chorégraphique qui saute aux yeux et enchante equi favorisant la
rencontre « d’autrui »
J.D. Fagan
Critique d’art